Bon plans pour jardiniers alternatifs et 100% écolos
Document complet illustré :
Vous trouverez le doc nommé : 2009CABB-BonsPlans-JardinnierAlternatif100%Ecolo dans la rubrique "Publications" de ce site, en cliquant sur ce lien téléchargeable ici
Par Aramise Hopi
Bon plans pour jardiniers alternatifs et 100% écolos
Nous allons vous proposer ici des alternatives au jardinage classique trop souvent basé sur l’apport d’engrais chimiques, l’emploi de pesticides, et le bêchage du sol à outrance. Nous parlons d’alternative, mais attention, en jardinage, les alternatives sont relatives ; il faut toujours de la terre (et elle est basse), des graines, des plants, de l’eau, des outils et des fertilisants. Il faut surtout avoir du temps et de l’énergie à y consacrer, de la persévérance et un moral d’acier pour ne pas faire une déprime à chaque fois que les limaces dévoreront des jeunes plants auxquels vous étiez très attachés… L’alternative consistera donc simplement à jardiner sans utiliser d’engrais chimiques ni désherbants, ni pesticides ; à économiser l’eau au maximum et à faire en sorte de ne pas bouleverser la vie du sol. Il vous faudra peut-être revoir votre vision de l’esthétique jardinière, finis les jardins aux sols pelés, nous y préférerons les sols couverts (paillage, BRF). Terminés les voyages à la déchetterie pour y déverser les mauvaises herbes et autres branchages, nous les utiliserons en compostage ou pour la couverture du sol. Exit aussi les rangs tirés au cordeau ne proposant qu’une variété de légumes, il sera bien mieux de mélanger les espèces, fruits, fleurs, légumes, en ayant bien soin de prendre connaissance des associations les plus bénéfiques. Ce qui sera peut-être dur à supporter pour votre œil au début vous paraîtra vite très beau et ce « sacrifice » sera bien récompensé par les économies d’eau et de bêchage que vous réaliserez.
LES GRAINES ET LES PLANTS
Echanger des plants et graines par l’intermédiaire du site du Courant Alternatif (rubrique petites annonces) ou lors de la journée d’échange de bons plan(t)s programmée par notre association le 19 mai 2009 devant la salle des fêtes de Béliet. Acheter des semences issues de l’agriculture biologique Exemples : Le Biau germe, Germinance, Kokopelli Acheter des plants biologiques : Pour rester à un niveau local, vous trouverez une grande variété de plants à Belin-Béliet à la ferme des Bleuets, quartier Lauray, portes ouvertes tous les jeudis. LES FERTILISANTS Pour réussir vos cultures dans notre terre sableuse et ingrate, il vous faudra enrichir la terre. N’envisagez en aucun cas l’apport d’engrais chimiques mais préférez des méthodes naturelles pour nourrir la terre. On sait les dégâts que font les engrais chimiques sur les nappes phréatiques, les maïsiculteurs du coin y contribuent assez, inutile que nous, petits jardiniers, en rajoutions. En revanche, nourrir vraiment votre terre vous permettra d’obtenir de belles récoltes en améliorant durablement votre sol.Vous pouvez avoir recours à l’apport de fumier (moutons, chevaux), au compostage, à l’arrosage par des purins de plantes. Lire plus bas « comment transformer notre sable en terre fertile » L’IRRIGATIONL’apport de compost, l’utilisation de couvre-sol, l’apport de BRF réduiront énormément les besoins en irrigation. Toutefois, dans notre sol sableux, l’arrosage restera nécessaire. Pensez à récupérer l’eau de pluie. Des bidons ou des tonneaux sous les gouttières vous permettront d’en stocker les jours d’averse.Préférez l’arrosage au pied des plantes plutôt qu’en jet sur le feuillage, arrosez le matin ou le soir. Si vous en avez la possibilité, investissez dans un système d’arrosage par goutte à goutte, c’est très économique en eau.
LA LUTTE CONTRE LES PARASITES
Les limaces :
Terminés les anti-limaces et autres poisons, vous devrez désormais recourir à d’autres méthodes pour éloigner les petites bêtes indésirables.Contre limaces et escargots, pas de recette miracle ; Il s’agira surtout de les « capturer » (vivants ou morts) pour les empêcher d’accéder à vos jeunes plants. Vous verrez, quand vous vous y serez habitué, cette chasse est bien plus captivante que la chasse à la palombe (et y a pas besoin de permis) Nous avons testé pour vous des pièges qui fonctionnent très bien : Piège mortel : Des coupelles de bière (même sans alcool) disposées dans le jardin les attireront et elles s’y noieront. Pièges sympas : Si vous disposez de temps pour passer récolter régulièrement les limaces vous pouvez disposer des peaux de pomme de terre sous une planche (ou sous une tuile) ; Cela attirera les limaces, qui après avoir bien mangé, s’endormiront tranquillement sous la planche, vous n’aurez plus, alors, qu’à les cueillir en soulevant la planche. Des demi-agrumes pressés disposés dans vos plantations les attireront de la même façon, elles s’y installeront pour les déguster et vous pourrez les ramasser (renouveler souvent).
Un conseil : munissez vous de gants en caoutchouc ou d’une pince à cornichons, la bave de limaces part difficilement au lavage. Une fois vos limaces et escargots capturés, libre à vous d’en faire ce que vous voulez… Allez les lâcher dans la forêt, donnez-les aux canards, aux poules (mais seulement les petites, elles ne raffolent pas des grosses limaces), stockez les escargots pour les manger (Pour ce qui est des limaces, nous ne vous conseillons pas de les manger, nous y avions pensé mais, renseignements pris, il paraît que c’est infect). Une autre solution, complémentaire des précédentes, est de créer autour des jeunes plants des barrières anti-limaces à base de cendre (renouveler souvent, elle doit toujours être sèche), de coquilles d’œufs et d’huîtres concassées, d’aiguilles de pin, de marc de café… Après avoir testé toutes ces barrières, nous pouvons vous assurer que quand il y vraiment beaucoup de limaces, il y a toujours une petite aventurière qui franchit la barrière…Un canard en liberté dans le jardin avant les plantations débarrassera le jardin d’un bon nombre de limaces et d’escargots.
Vous pouvez aussi cultiver en hauteur les plantes les plus appréciées des limaces, dans des grands bacs, barriques, vieilles baignoires ou autres marmites remplis de terre et de compost. Le basilic et autres plantes aromatiques s’y prêtent bien. (Voir le chapitre consacré aux les jardins suspendus dans la rubrique « compostage ») En dernier recours et en cas d’infestation massive il existe un anti-limaces à base de phosphate de fer toléré en agriculture biologique.
Les insectes :
Bannir tous les insecticides. Sont tolérés en agriculture biologique les insecticides à base de pyrèthre ou de roténone mais nous vous conseillons de ne les utiliser qu’en cas d’invasion massive et de lire au préalable le chapitre intitulé insecticides dans la rubrique consacrée aux purins de plantes. Pour lutter contre les pucerons, préserver leurs prédateurs que sont les coccinelles et les forficules (perce-oreilles), installer par exemple des gîtes à forficules à proximité de vos plantations de fèves… il est aussi possible de pulvériser une décoction de feuilles de rhubarbe sur les parties infestées (à renouveler plusieurs fois). Contre les larves de taupin (vers fil de fer) enfoncer des pommes de terre ou des carottes coupées dans le sol (partie coupée vers le bas) pour les capturer. Cela marche moyennement. (Si quelqu’un connaît une méthode plus efficace, m’appeler d’urgence au 05-56-88-08-45)
Les rongeurs :
Pour les éloigner pas de produit ni purin miracle. Le campagnol peut faire des dégâts considérables mais à part affamer les chats pour qu’ils daignent enfin partir à la chasse, nous n’avons trouvé aucune méthode efficace. Pucerons, mildiou, limaces...prévenir, identifier, soigner bio de Jean-Paul Thorez , Editions Terre Vivante.
LA LUTTE CONTRE LES MALADIES Le sulfate de cuivre (bouillie bordelaise) et le soufre sont autorisés en agriculture biologique, mais nous vous conseillons, pour lutter contre les maladies au jardin, d’avoir recours aux purins ou extraits de plantes, plus naturels et faciles à confectionner vous-même. (Lire la rubrique suivante consacrée aux purins de plantes).Il s’agira aussi d’agir préventivement en fortifiant les plants et en leur donnant ainsi les moyens de résister davantage aux maladies. Pour lutter contre le mildiou de la tomate, réalisez un bon paillage (paille, fougère). Cette maladie se propageant par contact de la terre avec le feuillage des plantes, la barrière constituée par le couvre sol en atténuera le risque.
LES EXTRAITS DE PLANTES (OU PURINS) Les extraits de plantes serviront à stimuler la croissance des plantes, à lutter contre les maladies et les insectes.Pour confectionner ces purins, il vous faudra récolter des plantes et les laisser macérer dans l’eau pendant quelques jours. 1 kg de feuilles fraîches pour 10 litres d’eau est, en général, suffisant. On obtient alors un extrait que l’on dilue à 10% pour arrosage ou pulvérisation. Si l’on filtre cet extrait avant qu’il n’ait fermenté, il n’y aura pas de mauvaise odeur.
Stimulants :
Les extraits de plantes stimulants les plus connus sont le purin d’ortie et le purin de consoude (réalisés avec 1 kg de feuilles pour 10 l d’eau) mais il y a aussi la bardane, l’achillée (20 g de fleurs par litre), le pissenlit, le souci…Par leur parfait équilibre carbone/azote l’ortie et la consoude peuvent être incorporées au sol à la plantation. Il suffira de mettre une poignée de feuilles fraîches au fond du trou au moment de la plantation, comme le compost, cela aura un effet fortifiant pour vos plants. Cela ne dispense pas de quelques pulvérisations par la suite.
Fongicide :
Ail en décoction contre la cloque du pêcher et la pourriture grise, bardane contre le mildiou des pommes de terre, infusion de capucine contre le mildiou des tomates, prêle, sauge, tanaisie.(L’extrait à froid d’achillée renforce l’action de tous les purins fongicides, à mélanger à 1/10e)
Insecticide :
Ail, consoude, rhubarbe, fougère, ortie, saponaire, sureau, rhubarbe, menthe, lavande, absinthe…J’ai testé le printemps dernier un mélange lierre, sureau, fougère sur des fèves envahies de pucerons, après deux arrosages il n’y avait plus un seul puceron… Hasard ou non ? Tout n’ayant pas encore été essayé, on peut expérimenter toutes sortes de purins. Cela suppose de conserver des plantes « témoins » pour évaluer les résultats. J’essaierai la saison prochaine le purin de phytolaque (raisin d’Amérique ou Tintoun), je vous raconterai ce que ça donne ! Toutes les recettes, doses et fréquence d’emploi dans ce livre :Les plantes au secours des plantes : Purin d’ortie et Cie de Bernard Bertrand, Jean-Paul Collaert et Eric Petiot, éditions de Terran, 2004
Quelques recettes:
Extraits de plantes
Purin d'orties
Purin de consoude
Purin de fougères
LES ASSOCIATIONS DE PLANTES
Certaines plantes gagnent à être associées, d’autres gagnent à être éloignées.On pourra se servir des unes pour prévenir les maladies ou parasites des autres.Quelques exemples :L’ail planté au pied des pêchers les protègera contre la cloque. En revanche l’ail inhibe la croissance des pois.Les fraisiers n’aiment pas la compagnie des choux mais aiment celle des épinards et de la bourrache.L’association maïs-haricot est très bénéfique (le maïs servant de tuteur au haricot, à condition d’avoir été semé un mois avant)Les tomates profiteront de la compagnie des œillets d’inde et du basilic.L’association Poireau-carotte serait très profitable à l’un comme à l’autre, tout comme l’association radis-carotte.Attention à semer les tournesols loin des pommes de terre.Pour tout savoir sur ces associations lire Le poireau préfère les fraises, les meilleures associations de plantes, Editions Terre vivante
LA CONSOUDE Elle est indispensable au jardin pour la confection de purins stimulants pour toutes les plantes. Comme c’est une plante idéale par son équilibre parfait azote/carbone, elle pourra être mise telle quelle au fond des trous de plantation des tomates, courges, poivrons…. Elle a aussi l’avantage de n’être pas piquante comme l’ortie.La consoude peut servir à nourrir lapins, poules, chevaux ; sa racine guérira coupures et brûlures et consolidera les fractures. Ses feuilles frites en beignet peuvent évoquer (mais plus par leur forme que par leur goût) des beignets de poisson. Pour tout savoir sur cette plante miraculeuse, lire La consoude, trésor du jardin de Bernard Bertrand, Editions de Terran, 2007
RIEN SUR LA LUNE Vous ne trouverez rien ici sur les effets de la lune sur la pousse des plantes. Non que je n’y croie pas, je n’ai pas d’avis… Mais je suis bien incapable de jardiner avec un calendrier ; je préfère de loin le jardinage au feeling ! Je jardine donc sans la lune et ça marche plutôt bien !Si le sujet vous intéresse, consultez plutôt un site de jardinage biodynamique.
BOUQUINS ET LIENS
Sites :
COMMENT TRANSFORMER NOTRE SABLE EN TERRE FERTILE : COMPOSTAGE – PAILLAGE – BRF
1 : COMPOSTAGE
2 : PAILLAGE
3 : BRF
Pour réussir vos cultures dans notre terre sableuse et ingrate, il vous faudra enrichir la terre.
N’envisagez en aucun cas l’apport d’engrais chimiques mais préférez des méthodes naturelles pour nourrir la terre. On sait les dégâts que font les engrais chimiques sur les nappes phréatiques, les maïsiculteurs du coin y contribuent assez, inutile que nous, petits jardiniers, en rajoutions.
En revanche, nourrir vraiment votre terre vous permettra d’obtenir de belles récoltes en améliorant durablement votre sol. Vous pouvez avoir recours à l’apport de fumier (moutons, chevaux), au compostage, à l’arrosage par des purins de plantes, au paillage, au BRF.
LE COMPOSTAGE
Tout d’abord il est indispensable d’avoir recours au compostage
Composter c’est faire un geste éco-citoyen primordial. Cela réduit le volume de nos poubelles (et le coût de leur traitement assumé par les collectivités, c'est-à-dire par nous-mêmes). Cela enlève totalement à la poubelle sa mauvaise odeur (sans produire de mauvaise odeur dans le composteur) et pour finir, cela rend à la terre ce qu’elle nous a donné, on lui doit bien ça, non ?
Un compost bien fait permet de faire des belles récoltes même sur la plus infertile des terres.
La communauté de communes du Val de l’Eyre met à disposition des ses habitants des composteurs très pratiques (coût 15 euros, à retirer à la maison de la CDC, route de Suzon à Belin-Béliet, dans la limite de 2 par foyer).
Pour réussir votre compost, c'est-à-dire pour réussir sa fermentation, il vous faudra savoir doser les éléments apportés. Le principe de base étant le mélange du brun (carbone) et du vert (azote). Trop de brun et le compost se dessèchera (attention à ne pas « bourrer » votre composteur de feuilles mortes), trop de vert il sera trop humide et au lieu de fermentation, il y aura putréfaction.
Quand vous saurez doser ce mélange, les bactéries et champignons pourront travailler correctement et transformer vos déchets en un véritable or noir !
Un compost est prêt à être utilisé en 4 à 5 mois. Il sera simplement nécessaire de le retourner une fois, au bout de deux mois environ. Le plus simple pour procéder à ce retournement est de retirer le composteur, de casser le tas et de remplir à nouveau le composteur. On verra alors si le taux d’humidité est bon. Le test de la « poignée » permettra de le vérifier : En pressant une poignée de compost, il doit juste perler quelques gouttes entre les doigts… (On peut mettre des gants). Les plus pointilleux d’entre-vous iront jusqu’à prendre sa température, mais cela n’est pas indispensable…
Pour évaluer son degré de maturité, vous prendrez vite l’habitude de le renifler. En principe un compost en formation sent la terre de forêt et le champignon. Si vous constatez qu’il sent mauvais, c’est qu’il est trop humide ou qu’il manque d’aération, n’hésitez pas à retourner le tas en y incorporant des matières sèches ; les bactéries anaérobies laisseront la place aux bactéries aérobies et la fermentation rependra son cours normalement.
Au bout de 4 à 5 mois, tout en continuant à remplir le composteur par le dessus, vous pouvez commencer à récolter du compost en ouvrant la trappe ; Le compost ressemble à un crumble, n’attendez pas qu’il soit devenu une terre fine, il aurait alors perdu une grande quantité de ses éléments nutritifs. Inutile de le tamiser, le compost peut être utilisé tel quel, mais surtout pas pour les semis qui ne germeraient pas sur cette matière organique trop « puissante ».
En récoltant votre compost vous y découvrirez un nombre incroyable de petits vers rouges, ce ne sont pas des vers de terre mais des vers de fumier (Eisenia). Vous dérangerez peut-être aussi des musaraignes, installées là pour manger les vers. Tous les animaux présents dans le compost ont leur raison d’être ; veillez à ne pas détruire les larves de cétoines dorées qui y logent et travaillent à son aération (larves ressemblant un peu à celle du hanneton, mais se nourrissant, elles, de matières mortes).
Tout un écosystème se développe dans votre composteur, et vous serez heureux d’en avoir été à l’origine !
Pour ne pas perdre un miette de cette belle matière organique, il peut être intéressant de poser son composteur sur une dalle en ciment ou à défaut sur de la moquette (mais pas dans la chambre, quand même !)
Astuce : Si un compost est assez facile à réussir en automne (le mélange de vert et de brun est facile à réaliser car il y a en quantité des débris verts et des feuilles mortes), au printemps, c’est plus difficile : nous croulons souvent sous les tontes de pelouses et manquons de matière sèche. Le compost moisit et sent mauvais. L’astuce consiste à anticiper en stockant des feuilles mortes tout l’hiver pour en intercaler des couches entre les débris verts au printemps. Pour cela il suffira de confectionner un puits à feuilles en déroulant un rouleau de grillage du diamètre désiré et d’y entasser les feuilles. Elles ne se décomposeront pas et seront disponibles tout au long du printemps et de l’été. Si le composteur est couvert, le compost a parfois tendance à se dessécher, il est préférable d’humidifier les matières sèches avant de les y incorporer.
Ce que l’on peut mettre dans le composteur :
Tous débris végétaux (excepté les mauvaises herbes en graine), les feuilles mortes, les branches préalablement broyées (à la tondeuse par exemple), les épluchures de légumes, les restes d’assiette excepté la viande, le pain (en petite quantité) le marc de café et le filtre, le thé (avec le sachet), le papier essuie-tout et les rouleaux en carton, le carton, le papier (non glacé), la paille, la litière des herbivores (cochons d’indes, lapins…), le fumier, un peu de cendre… Les tiges de végétaux trop longues devront êtres coupées pour permettre un « retournage » facile du tas.
Ce qu’il ne faut pas mettre dans le composteur :
La viande, le poisson, les os, les coquillages, les peaux d’oignon, les peaux d’agrumes sauf si elles sont sèches, la litière pour chat, le sac aspirateur, de la cendre en grosse quantité, les mauvaises herbes en graines.
A lire :
Compostons ! Pour redonner sa fertilité à la terre de Jean-Paul Collaert.
Compost et paillage au jardin. Recycler, fertiliser de Denis Pépin, Editions Terre Vivante, 2007
Contacts :
- Pour réserver votre composteur: CDC du Val de l’Eyre, route de Suzon : 05-56-88-85-88
- Pour obtenir des conseils : Six Belinétois ont reçu une formation de guides-composteurs, ils sont à votre disposition pour tous conseils concernant le compostage et vous accueillent dans leur jardin pour vous en expliquer les techniques.
- Thérèse Chapuzet : le Touc, Garrot - 05-56-88-11-11
- Catherine David : Le Meynieu - 05-56-88-10-52
- Daniel Mennetret : 9, route du Preuilh, Lilaire - 05-56-88-02-27 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
- Sophie Miara : 18, rue Lapios - 05-56-88-08-45 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
LA COUVERTURE DU SOL :
Paillage
Les deux méthodes suivantes permettent de limiter le bêchage, de réduire les besoins en arrosage et de ne pas détruire la couche supérieure du sol qui est la plus fertile. Elles ont aussi le mérite d’enrichir cette couche supérieure du sol par l’apport de matière organique et de favoriser la vie foisonnante du sol (vous découvrirez que la terre peut abriter un nombre considérable de vers de terres)
La couverture du sol par paillage : c’est une méthode intéressante qui a pour avantages de limiter le bêchage et de réduire les besoins en arrosage. Après la fin des récoltes, recouvrir le sol d’une couche de paille, fougères (on en a plein par ici), feuilles mortes ou mélange de débris végétaux de toutes sortes ; cela empêchera, en partie, la repousse des « mauvaises » herbes ; celles qui auront néanmoins réussi à repousser seront faciles à arracher et le bêchage ne sera pas nécessaire. Les plantations pourront être effectuées directement. La couvre sol restant, en partie décomposé, pourra être disposé au pied des plants pour retenir l’humidité et limiter les besoins en arrosage.
L’avantage principal du paillage est son faible coût. Tous les bons plans ayant leurs inconvénients, vous abriterez, au chaud sous cette couverture, des quantités de petites bêtes pas forcément les bienvenues parmi lesquelles des limaces et des campagnols.
Le paillage en aiguilles de pins n’est pas conseillé (trop acide), sauf paraît-il pour les fraisiers. En revanche, des aiguilles de pins peuvent être disposées sans inconvénient dans les allées pour empêcher la pousse des mauvaises herbes.
A lire :
Compost et paillage au jardin. Recycler, fertiliser de Denis Pépin, Editions Terre Vivante, 2007
BRF (Bois raméal fragmenté)
L’incorporation au sol de BRF (bois raméal fragmenté) semble être une méthode plus efficace et présentant moins d’inconvénients que le paillage, mais elle est aussi plus contraignante et plus difficile.
Il s’agit d’incorporer au sol en hiver des rameaux de bois récemment broyés (issus de l’élagage des arbres et de la taille des haies). Comme avec l’apport de compost il s’agit de régénérer le potentiel de production des terres au moyen de matières organiques en recréant ce qui se produit dans la nature.
La principale difficulté est de se procurer ce broyat. Si l’on a eu la chance de pouvoir en trouver, il faut l’incorporer au sol 5 jours maximum après qu’il ait été broyé.
Ce bois vivant produit, au contact de la terre, des champignons qui améliorent la fertilité du sol et permet le développement de micro-organismes. Il a l’énorme avantage de maintenir l’humidité du sol et de réduire considérablement l’arrosage. Son emploi est toutefois difficile car il n’est pas immédiatement bénéfique, une « faim » d’azote peut se faire sentir la première année. Afin de ne pas s’exposer à des déceptions, il sera préférable de commencer l’incorporation de BRF pour les cultures de légumineuses (pois, fèves) qui produisent leur propre azote et non sur la totalité du jardin.
Il peut-être envisagé d’acquérir un broyeur afin de transformer vos tailles en BRF, mais attention, l’investissement ne vaut pas forcément le coup : un gros tas de branches donne un tout petit tas de BRF. Il vaut mieux ne pas acheter de broyeur à petit prix, peu efficace et acceptant des sections de branches peu importantes. Il est préférable d’envisager l’achat ou la location d’un broyeur à plusieurs jardiniers, si l’on est prêt à assumer les aléas de la co-propriété…
Contrainte : Le broyat ne doit pas contenir plus de 10% de résineux.
Quoiqu’il en soit, avant d’expérimenter cette technique relativement complexe il vaudra mieux lire les deux ouvrages suivants qui expliquent très bien les manières de mener à bien cette entreprise :
De l'arbre au sol, les BRF par Eléa Asselineau et Gilles Domenech, 192p. Editions du Rouergue.
BRF vous connaissez ? par Jacky Dupety avec Bernard Bertrand, 128p. Editions de Terran.
Une visite sur les sites suivants peut également vous éclairer :
http://brfdelarbreausol.blogspot.com/
http://www.onpeutlefaire.com/articles/a-bois-rameal-fragmente.php
…Et on peut aussi en discuter au milieu de mon jardin, récemment enrichi de BRF : Sophie Miara, 05-56-88-08-45 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.