Fleur du jour: La Lampourde
Lampourde glouteron
Xanthium strumarium L. et Xanthium italicum Moretti
Les lampourdes sont des astéracées annuelles assez grandes (de 50 à 120 cm) qui aiment faire des apparitions ponctuelles, principalement le long des fleuves et rivières, mais aussi au bord de la mer, notamment autour de l’embouchure de la Gironde. Il n’est pourtant pas inhabituel de les voir s’installer loin de l’eau, dans les décombres et terrains vagues, ou simplement sur le sable nu, là où la concurrence des plantes vivaces est faible. Comme beaucoup d’autres plantes annuelles, elles savent profiter des bonnes occasions écologiques offertes par les chantiers et par les traces laissées par les gros engins. C’est également le cas pour les exemplaires pris en photo ici en septembre 2012 près de l’autoroute A 63 sur la commune de Belin-Béliet. Il ne s’agit donc pas d’espèces typiques de notre flore locale, mais plutôt de cosmopolites très voyageuses, présentes ça et là, sans être abondantes.
La floraison proprement dite a lieu pendant la deuxième moitié de l’été, elle passerait facilement inaperçue, mais ce sont bien les grands fruits, hérissées d’épines, qui constituent l’intérêt visuel et aussi le trait le plus caractéristique des lampourdes. Comme chez les bardanes, un genre proche, le fruit s’accroche aux vêtements et aux pelages.
La graine de lampourde est très toxique, elle contient de l’hydroquinone qui n’est présente dans aucun autre végétal. La capsule dure et épineuse qui contient la graine empêche sa consommation par les animaux, mais l’ingestion des jeunes pousses peut être dangereuse. La toxicité diminue avec la croissance de la plante.
L’hydroquinone est utilisée dans le développement photographique pour réduire les sels d’argent. Son utilisation en dermatologie pour blanchir la peau est interdite depuis 2001 dans l’Union européenne par crainte d’effets cancérigènes