Fleur du jour: Le lupin
Lupin à feuilles étroites
Lupinus angustifolius L.
Bien connu en tant que fleur des jardins, le lupin est aussi un élément de notre flore sauvage. Plus précisément, c’est la sous-espèce reticulata du Lupin à feuilles étroites qui est une plante autochtone chez nous. Sans être commune, elle se trouve par petites populations dans des prés, les champs sablonneux et parfois au bord des routes. On reconnaît cette forme sauvage à sa taille modeste (30 à 50 cm) par rapport aux lupins cultivés, ses folioles plus minces et ses fleurs bleues, à la disposition en grappe pyramidale, typique du genre. Les grandes formes cultivées, aux fleurs blanches, jaunes, roses ou violettes, issues de deux espèces proches, peuvent également se rencontrer dans la nature quand elles s’échappent des jardins. À partir de leur aire naturelle méditerranéenne, les lupins ont été activement répandus par l’homme sur tous les continents.
Leur intérêt n’est pas uniquement ornemental : en fait, ils sont utilisés depuis l’Antiquité pour nourrir les bêtes et améliorer les terres pauvres. Comme d’autres fabacées, le Trèfle incarnat ou la Phacélie, par exemple, les lupins s’utilisent comme engrais vert parce qu’ils fixent l’azote de l’air. Et comme pour d’autres membres de leur famille, les haricots, lentilles et pois notamment, les graines de lupins sont riches en protéines. En revanche, une forte teneur en alcaloïdes rend les fruits du lupin sauvage assez amers. Il existe des variétés cultivées douces, dont on consomme les grandes graines jaunes marinées à l’apéritif, à l’instar des olives, surtout en Espagne et au Portugal. Chez nous, le Lupin à feuilles étroites fleurit d’avril en août, en fonction du temps. Les photos ont été prises en mai 2013 à Cabanac, mais la plante est également connue de Salles et de Mios.
Les plus anciens d’entre nous se souviendront que les graines torréfiées du Lupin cultivé ont servi de succédané de café pendant la seconde guerre mondiale..